Les pouvoirs publics disposent de plusieurs leviers pour lutter contre le chômage en soutenant la demande globale nationale.
L’État peut choisir de relancer la consommation effective des ménages.
Celle-ci se compose principalement de la demande finale des ménages pour acquérir des biens et des services marchands auprès des entreprises et des services non marchands quasi gratuits auprès des administrations. À cette consommation finale s’ajoute l’ensemble des services non marchands que les ménages sont les seuls à consommer et qui leur sont fournis gratuitement par les administrations publiques, comme les dépenses de santé ou d’éducation.
L’État et plus largement les pouvoirs publics peuvent chercher à accroître le niveau de la consommation finale des ménages, afin d’inciter les entreprises à produire davantage et embaucher. Pour ce faire, les pouvoirs publics doivent prendre des mesures pour que le pouvoir d’achat des ménages augmente.
Dans cette perspective, ils peuvent diminuer certains prélèvements obligatoires, comme l’impôt sur le revenu ou encore la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ou accroître certaines prestations sociales, comme les allocations chômage, les pensions de retraite, ou encore le revenu de solidarité active (RSA). S’agissant des services non marchands gratuits exclusivement consommés par les ménages, l’État peut chercher à accroître ses dépenses dans la production des services d’éducation ou encore la santé. Dans cette optique, il peut notamment embaucher de nouvelles personnes.
Les pouvoirs publics peuvent favoriser l’investissement des ménages ou des entreprises (investissement privé).
Ainsi, l’accroissement du pouvoir d’achat des ménages peut certes permettre à ces derniers de consommer plus, mais également d’investir en faisant l’acquisition de logements, ce qui relance l’activité dans le secteur du bâtiment et peut créer ainsi des emplois.
L’État peut aussi réduire la fiscalité pesant sur les entreprises afin de permettre la hausse de leur épargne brute et leur permettre ainsi d’investir. Or, les acquisitions de capital fixe par une entreprise incitent les entreprises qui produisent les biens et services de production comme les machines-outils, les véhicules, les ordinateurs ou encore les logiciels à produire plus : pour cela, elles peuvent être conduites à embaucher.
L’État peut aussi lancer lui-même des programmes d’investissement public ou des programmes de grands travaux : constructions de routes, d’hôpitaux, d’universités, etc.
En mettant en œuvre une politique d’investissement public, parfois appelée politique de grands travaux, l’État va stimuler la demande auprès des entreprises privées qui reçoivent les commandes de l’État pour construire ces infrastructures publiques. Cela incite ces entreprises à produire plus : elles sont alors conduites à embaucher de nouveaux salariés.
L’État peut également accroître la production de services non marchands qui sont fournis gratuitement aux agents sans que l’on puisse précisément identifier la part consommée par un agent spécifiquement. Il s’agit des dépenses de sécurité intérieure, celles liées à la défense nationale, ou encore les dépenses liées à la justice. On parle de consommation collective des administrations publiques. Dans ce cas, et là encore pour accroître le niveau de production, les pouvoirs publics peuvent embaucher davantage de salariés.
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